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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-04-10 | [This text should be read in francais] |
PARIS (AFP) - Mel "Mad Max" Gibson entraîne le spectateur dans un long et sanglant chemin de croix de 2h07 avec "La Passion du Christ", un calvaire pour le public mais une manne céleste pour le réalisateur qui a déjà multiplié sa mise par plus de dix. (sortie en France le 31 mars)
Tourné en araméen et en latin, le film relate les douze dernières heures de la vie du Christ (incarné par Jim Caviezel), du Mont des Oliviers jusqu'à sa crucifixion sur le Golgotha, en s'inspirant des Evangiles selon St Matthieu, St Marc, St Luc et St Jean. Frappé, flagellé, les chairs arrachées, écrasé par le poids de la croix, "le Galiléen" n'est qu'une plaie sanguinolente, dont le martyr est ponctué de brefs flash backs sur sa vie avec Marie, la dernière Cène avec les apôtres et ce message: "Aimez-vous les uns, les autres"... Le réalisateur-acteur-producteur australien, âgé de 48 ans, signe un film hyper-réaliste qui ne recule devant aucun détail jusqu'à la complaisance: le sang gicle au ralenti et éclabousse les visages des soudards romains, le marteau enfonce les clous en gros plan et à grands renforts de musique, le diable fait des apparitions récurrentes sous la forme d'un être androgyne au crâne rasé (Rosalinda Celentano, la fille du chanteur)... Pour la foule haineuse, entraînée par les pharisiens et Caïphe le grand prêtre, qui réclame le lynchage et la mise à mort, le réalisateur du déjà très violent "Braveheart" a choisi des mines souvent patibulaires. Les bourreaux romains aux rires gras ne sont guère mieux lotis que les juifs. Quant au roi Hérode emperruqué, qui refuse de condamner Jésus et le renvoie devant Ponce Pilate, il est digne de la comédie de Jean Yanne "Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ". Dans cette barbarie, Marie (Maia Morgenstern) et Marie-Madeleine (Monica Bellucci) apportent de brefs moments d'humanité. Révélé par "La ligne rouge" de Terrence Malick, où il tenait un rôle déjà très christique, Jim Caviezel porte de façon convaincante le doute, la peur d'être abandonné et toute la souffrance du monde. L'acteur catholique, dont les initiales sont celles de Jésus Christ, avait 33 ans, comme le Christ au moment de sa mort, lorsqu'on lui a proposé le rôle. Il a dû endurer de 4 à 8 heures de maquillage par jour pour que les as des effets spéciaux et du maquillage, Keith Vanderlaan et Greg Cannom (qui ont à leur actif "Hannibal", "Dracula" et autres vampires et loups-garous), tuméfient son visage, lacèrent et écorchent son corps. Trois décès (aux Etats-Unis, au Brésil et au Vénézuela) ont été attribués à la vision du film, interdit aux mineurs en Egypte, aux moins de 15 ans au Liban, autorisé pour tous en Italie et interdit aux moins de 12 ans en France. D'ailleurs, une commission de la conférence des évêques de France a considéré mardi que le film faisait moins transparaître le visage du Christ que "nos obsessions contemporaines". "La sincérité du cinéaste n'est pas en doute (...). Dans ce film pourtant, le visage du Christ transparaît moins que nos obsessions contemporaines: angoisse du mal, fascination pour la violence, recherche de coupables", assure dans un communiqué le comité permanent pour l'information et la communication de la conférence des évêques de France. mercredi 31 mars 2004 PARIS (AFP).
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