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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-12-27 | [This text should be read in francais] | dessin de Marina Nicolaev Ioana Geacar écrit « un temps vécu de la poésie » à un haut niveau introspectif. La condition poétique est un sujet omniprésent,presque «corporel»: « je n’ai pas envie de toucher le cahier en chocolat… »(j’écris en marchant ) La poétesse traverse l’univers entre extase et effroi: « je laisse des signes partout en vain tu ne me verras plus jamais j’habite maintenant dans un son» Des inquiétudes troubles parcourent tel un frisson tellurique l’être de la poétesse: « recto: immobile avec les bras en croix quelqu’un est enterré en moi verso :je découpe mon ombre, je l’étends à sécher » Des vers denses, dictés de ce « roseau pensant » ,la poétesse déroule sous nos regards, le charme grave et mélancolique de l’existence. Les quêtes expérimentales jaillissent assez souvent. Ioana Geacar « visite » les années 80, les « quotidiennistes » et affiche des « affinités »sélectives et évidentes avec eux(l’ironie, l’invention verbale,l’humour,la surprise,les sauts d’humeur,la disposition ludique jusqu’au cynisme) : « j’écris en marchant » nous dit-elle ou elle « entasse des mots sur n’importe quoi, en marchant, ondoyante/ Comme sur des bigoudis somnolents… » Ou elle « vends motorola v3rajk nouveau » ou « peut-être c’est celui-là le mur de la boucherie Dans lequel je me débats, on se débat… »et aussi « sur une autre fente une nouvelle posture: arlequin triste avec les mains tendus vers vous » et « je dis qu’en octobre les coquelicots arriveront en rangs frisés » Ioana Geacar est une « sentimental girl » ,sa poésie a un parfum imprégné d’un amour total pour la vie et l’univers avec majuscules,une mélancolie noire(Dor ,languir…)coule comme un fleuve par-dessus « la voûte prometteuse de liserons » sur la « route du temps » qui n’est « qu’une route grignotée par le temps » …………………………….. « Que quelqu’un vienne me prendre par l’épaule que je me retourne doucement que j’attende qu’il m’appelle à mon nom(qui suis-je) quelque chose suspend dans le jeu un sabre ou l’éventail ? » ………………………………. « Je retourne vers la webcam la tête comme une plume » La gravité est parallèle avec la délicatesse : « Ici dans une robe blanche dans un autre corps que j’essaie reconnaître Sous la soie clignotent des chaînes Le frémissement que je fais en soulevant le pan de lys Trouble le sommeil d’un oiseau qui s’élève près de moi Les ailes pointées vers le haut» ! Les vers de Ioana Geacar atteignent parfois des concentrations maximes ,son vers retient le temps prisonnier,vanité poétique extrême, pari osé : « chaque instant j’atteins la petite porte secrète de l’instant suivant dans lequel je vais entrer» ………………….. « chaque fois nous sommes perdus dans le sommeil ou le rêve Une âme cherche l’autre Dans les cavités du monde ». La poésie de Ioana Geacar dégage un mystère,un secret ,la poétesse attend ces révélations comme un cadeau divin : « je regarde derrière l’entrée qui se retire Comme une planète en arrière Porte vers le dernier rêve Comme si j’allais sur la trace d’une roue J’essaie de trouver une issue » …………………………… « mon ombre se rapproche de plus en plus de l’obscurité de l’herbe » ………………………… « que je m’intègre dans la cour verte dans la salle du trône que j’entende les pas qui effraient l’écho blotti dans les coins soulevant la poussière des icônes » La poésie est vie,son tempo fusionnel : « je palpite dans le mur Etroitement enroulée comme dans un méninge». ………………………. « je cherche enfoncée sous une pierre une fissure/existe/ici/quelque part/sûr et certain». Le bonheur va et vient dans des vagues successives,ce constat est «éruptif» sur fond de chaos existentiel: « l’homme regarde avec insistance jusqu’à l’instant où l’écrase prévenant spasmodiquement sous les paupières comme une feuille d’érable» (vers «diamantin »-genre créé par Ioana-splendide en tant qu’image évocatrice) ou « l’effleurement lent de nos mains du creux des mains jusqu’au bout des doigts me rappelle la nostalgie (dor) d’avant de ma venue au monde l’envol me sort par la peau et se colle comme l’ombre à moi». ………………………. «j’ouvre à nouveau :quelqu’un me suture maintenant dans une peau étrangère un sentier rouge en dessous de nous». Ioana Geacar, écrivain roumain contemporain très connu, « saute à la corde en haut-en bas -en haut -en bas/par-dessus mon petit vers reptile », oiseau phénix qui appuie sur les multiples touches de la poésie indirecte ou directe,incapable de guérir les blessures d’un passé éloigné, l’inscrivant avec obsession dans un passé- présent irrésistible, ineffaçable, enveloppé dans une sensualité et une séduction féminines qui s’imposent par leurs omniprésences dans une poésie éthérée et lumineuse dans ses aspirations les plus profondes. |
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