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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-02-27 | [This text should be read in francais] |
Le camp est libéré.
Ses barbelés franchis, une abeille a osé se poser sur son crâne. Il s'arrête et se tait. C'est un si grand vertige de savoir qu'une abeille ne vous veut pas de mal ! **** **** Le plus vieux des bagnards, les fièvres l'ont usé, et le silence a fait le reste, celui de Dieu, celui des hommes. Il lit les débris d'un journal qui a fourbi les fusils des gardes. Pas si méchants, ses gardes, depuis qu'il se tait jour et nuit . Il lit dans ce journal que le citoyen Juan Encuentra Ramirez de Puntos a désormais sa statue sur la place. Le chef de la police est là , devant l’école, pour dévoiler la tête en bronze d'un héros de la liberté. Et le vieux se souvient de Puntos où il est né, et pour une fois, il rit. Il rit parce que ce Juan Encuentra Ramirez, c'est lui. Sa statue est si ressemblante qu'elle ne sait plus dire un mot. *
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