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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-07-19 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
La grande amour que vous m'aviez donnée
Le vent des jours a rompu ses rayons — Où fut la flamme, où fut la destinée Où nous étions, où par la main serrés Nous nous tenions Notre soleil, dont l'ardeur fut pensée L'orbe pour nous de l'être sans second Le second ciel d'une âme divisée Le double exil où le double se fond Son lieu pour vous apparaît cendre et crainte, Vos yeux vers lui ne l'ont pas reconnu L'astre enchanté qui portait hors d'atteinte L'extrême instant de notre seule étreinte Vers l'inconnu. Mais le futur dont vous attendez vivre Est moins présent que le bien disparu. Toute vendange à la fin qu'il vous livre Vous la boirez sans pouvoir être qu'ivre Du vin perdu. J'ai retrouvé le céleste et sauvage Le paradis où l'angoisse est désir. Le haut passé qui grandi d'âge en âge Il est mon corps et sera mon partage Après mourir. Quand dans un corps ma délice oubliée Où fut ton nom, prendra forme de cœur Je revivrai notre grande journée, Et cette amour que je t'avais donnée Pour la douleur. (Catherine Pozzi, Très haut amour)
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