agonia
english

v3
 

Agonia.Net | Policy | Mission Contact | Participate
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Texts by the same author


Translations of this text
0

 Members comments


print e-mail
Views: 2991 .



Mais, je dis toujours...
poetry [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
by [Geo_Dumitrescu ]

2014-05-31  | [This text should be read in francais]    |  Submited by Guy Rancourt




“Et voilà – disait monsieur l’enseignant –
en discutant, la vĂ©ritĂ© fait surface!”
et on discutait, et on disait, et on parlait,
moi, je disais si, et toi, tu disais peut-ĂȘtre,
et lui, il disait un petit peu. Et puis
quelqu’un a dit quelque chose, un mot frĂ©missant,
ou un mot obligatoire:
demain, ou pain, ou quelque chose comme ça...
Et nous tous, nous baissions les yeux, en regardant dans un point
d’oĂč, en poussant quelques petites boules de terre,
un brin rouge-verdùtre commençait à germer,
puis une tige fine,
qui ne devait faire aucun effort
pour fleurir, sur place, sous nos yeux...


Et nous discutions encore, et nous disions, et nous parlions –“mais, soyez attentifs!” – disait monsieur l’enseignant –
“il faut rester Ă  une distance Ă©gale des choses, de non et de oui!” –
et je disais vraiment, et tu disais mais,
et il disait d’autres, et les mots se poussaient les uns contre les autres,
et pleines d’illusions brĂ»laient, et de fertiles pensĂ©es
illuminaient si loin, que la discution avait l’air anĂ©mique et sans pieds...
comme ça, il apparut, comme un fort cri,
le besoin d'un mouvement, en nous dissipant
dans un marcher froid, en zigzag,
les yeux grands ouverts, le regard en bas, en cherchant...

Et je disais pourtant, et tu disais il me semble que,
et il tomba encore un mot tremblant, ou
un mot mystérieux, doute, ou quelque chose comme ça...
Et depuis, je marche toujours les yeux baissés,
ne pas enjamber la fleur cachée,
et percer avec le regard toutes les pierres,
et les chasser de mon chemin, mais en dessous
se trouvent des vers de terre et des vers lustrés
et toutes sortes de bibites poilues, aux mille-pattes –
et ainsi, je ne marche plus qu’aux yeux baissĂ©s,
un peu courbé, en faisant attention,
en cherchant...


Et celui qui ne me connait pas, me croit Ă©tourdi
et courbĂ© ou, peut-ĂȘtre, mĂȘme vaincu...
mais je dis toujours quand mĂȘme, et toi
tu dis Ă  l’infini peut-ĂȘtre,
et lui, il dit sans cesse vraiment...



(Le besoin de cercles – 1966)


N.B. - Traduction française du roumain par Maria Gheorghe du poÚme "Dar, eu spun mereu..." (Geo Dumitrescu),


Bucarest, le 29 mai 2014

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. poezii
poezii
poezii  Search  Agonia.Net  

Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Privacy and publication policy

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!