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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2017-05-18 | [This text should be read in francais] |
Si tu venais à disparaître
Dans un trou noir, par accident, Avec des centaures sans tête Et des licornes à six dents. Si de ta nuit cauchemardesque Tu couvrais mon corps ennemi Devenu pour tout dire presque Les latrines de faux amis. Si tu venais à disparaître De ma poitrine, un jour béni Par des glaires grasses pour être Le crachat précis du déni. Me laisserais-tu seul, ainsi que Le dernier soupir se marie Dans cette cage thoracique, Une cage de canari. Me laisserais-tu tes artères Pleines du sang qui me faisait, Certains samedis soirs sur Terre, Vivre la vie qui me plaisait Avec ceux qui me faisaient dire : « Pardonnez-moi, je suis distrait ! » Dans les pensées lourdes que tirent De paresseux chevaux de trait. Si tu venais à disparaître, Toi, l’organe qui n’a cessé De n’être que le dernier être Dans le Sylans du crétacé. Quand ils iront à bicyclette, Après la pluie, pour ôter l’eau Comme des roues de mobylette… Pourrais-je les suivre à vélo ? Petite reine, manque-t-il, Dans l’organe qui s’assagit, Le pied véloce d’Anquetil… Car c’est de mon cœur qu’il s’agit.
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