agonia english v3 |
Agonia.Net | Policy | Mission | Contact | Participate | ||||
Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special | ||||||
|
||||||
agonia Recommended Reading
■ No risks
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2017-10-22 | [This text should be read in francais] |
Quand j’aurai soixante ans, soixante pense-bêtes,
Autant de calepins pour ne rien oublier. Je poserai ce jour comme une peau de bête. De maintes mains sont là  : poignantes. Vous priez ! Des gerbes d’arc-en-ciel sur d’autres sépultures. Vous priez vos pareils, le ciel en bouclier. Que feraient mes deux mains à dix doigts de conclure L’hypothétique amen ? Mais que ferais-je là  ? De mes cheveux en brosse à brosser la raclure ! Dans le trou du taiseux une lune pleine à Craquer un ciel de soufre au fond de mon cratère Qui se nomme Vésuve et se prénomme Etna. Pourquoi ferais-je alors, quand je serai en terre, Le mors du chiendent ? Sur ma couche de gravier Je poserai pour vous mes couronnes dentaires, Le ciel, son eau qui tombe, et l’âme et son plombier, L’hameçon décroché des bouches d’éternelles Colombines cocues sur le Grand Colombier. Vertement dans le ciel, de grandes sauterelles Sont la faim du Malin. Si je suis passereau : De la terre à l’espace êtes-vous passerelle ? Vous seriez la lumière au cœur d’une disco- -thèque : aztèque soleil et chaleur tropicale Seraient donc sous l’ombrelle un fouillis d’asticots. Moi qui viens de revivre une vie plus bancale Que le plus chancelant des bancals tabourets, Tous les canards boiteux d’une âme médicale Viendraient certainement aux mailles de vos rets, Des faux derches sans fond et des fesses communes Soutenir mon cercueil le jour où je mourrai. À ma cloison nasale une morve comme une Intention de fer, ferre d’un vert-de-gris Un pied et quatre orteils dans la fosse commune. Sous les assauts des sots et des sauts de cabri Le pied mort de fatigue au durillon qui pleure Fait du jour trépassant un clin d’œil-de-perdrix. Aurais-je sur les mains le sang d’encre du leurre Des vertiges eschés au fil de l’hameçon Où grand barracuda et loup de mer m’effleurent ? Serais-je transpercé de trois points d’Alençon ? La mâchoire soumise à trois coups de semelle Que je ne saurais où poser mon caleçon ! Alors puisque je viens à la gueule modèle Boire le vitriol fumant des estropiés, L’humeur vitrée de l’œil de bactéries mortelles Crève ma raison d’une épine dans le pied.
|
||||||||
Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. | |||||||||
Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Privacy and publication policy