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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2019-11-06 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt Ô lune gracieuse, je me souviens, Que l’an passé, sur cette même colline, Je venais, plein d’angoisse, t’admirer : Et tu pendais alors sur ces bois Que tu éclairais, comme tu le fais maintenant. Mais nébuleux et brouillé par les larmes Qui montaient à mes cils, se montrait À mes yeux ton visage, car tourmentée Était ma vie : et elle l’est, ni ne change, Ô lune, mon amie. Et pourtant il m’est cher, Ce souvenir, et le dénombrement De ma douleur. Oh qu’il est doux, Au temps de la jeunesse, lorsque s’étend encore La voie de l’espérance et qu’est courte la mémoire, De se ressouvenir des choses passées, encore Qu’elles soient tristes, et que l’angoisse dure ! (Giacomo Leopardi, Canti)
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