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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2020-10-05 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt J’ai cru connaître enfin de toujours le nom de la femme en dedans de moi que j’ai rencontrée un Noël à jamais dans sa maison en fête par le destin je n’ai pas su revenir de cette fois ni de l’inexplicable ni de l’éternité je tiens d’elle qu’elle m’aime autant dans l’indécision de son cœur ainsi parce que je ne connais toujours pas le nom de la femme en dedans de moi que j’ai rencontrée de jadis à jamais dans le labyrinthe aimanté du destin je ne suis plus revenu de cette fois ni de l’inconsolable ni de l’éternité j’ai mal d’elle que j’aime sans savoir dans l’égarement des années à l’oubli forclos aujourd’hui de ma chance hier j’erre devant moi où rien n’a de sens partout sa pensée m’emporte ailleurs je n’ai plus jamais été le même dit-on je serai mort pour de vrai de longtemps avant qu’un jour de mourir pour de bon … je manque au temps je meurs du temps Tout absent de ce qui en moi s’est tu (Gaston Miron, Poèmes épars, 2003, p. 53)
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