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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-02-11 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Quel oiseau ivre naîtra de ton absence
toi la main du couchant mêlée à mon rire et la larme devenue diamant monte sur la paupière du jour c’est ton front que je dessine dans le vol de la lumière et ton regard s’en va sur la vague retournée un soir de sable mon corps n’est plus ce miroir qui danse alors je me souviens tu te rappelles toi l’enfant née d’une gazelle le rêve balbutiait en nous son chant éphémère le vent et l’automne dans une petite solitude je te disais laisse tes pieds nus sur la terre mouillée une rue blanche et un arbre seront ma mémoire donne tes yeux à l’horizon qui chante ma main suspend la chevelure de la mer et frôle ta nuque mais tu trembles dans le miroir de mon corps nuage ma voix te porte vers le jardin d’arbres argentés c’était un printemps ouvert sur le ciel il m’a donné une enfant une enfant qui pleure une étoile scindée et mon désir se sépare du jour je le ramasse dans une feuille de papier et m’en vais cacher la folie dans un roc de solitude (Tahar Ben Jelloun, Les amandiers sont morts de leurs blessures, 1976)
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