agonia english v3 |
Agonia.Net | Policy | Mission | Contact | Participate | ||||
Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special | ||||||
|
||||||
agonia Recommended Reading
■ No risks
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-06-08 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Il va, le voyageur, dans la nuit,
D’un bon pas. Val tortueux, longue montée, Les voilà avec lui. La nuit est belle, Il va sans trêve, n’a pas de relâche, Où mène le chemin, il ne le sait. Voici qu’un oiseau chante par la nuit : « Oiseau, ah, qu’as-tu fait là ? Que suspends-tu mon esprit et mes pas, Et me glisses à l’oreille cette douce amertume Du cœur qui me laisse sur place Et m’impose de questionner ton chant? Quel piège me tend ton salut avec sa mélodie? » Le bel oiseau cesse de chanter et dit : « Non, voyageur, ce n’est pas toi que je tente Avec mon concert, C’est une femelle que je relance des hauteurs, Ceci n’est pas ton affaire! La nuit n’est pas belle à ma solitude. Est-ce ton affaire, à toi qui dois aller, Sans jamais, jamais de trêve? Qu’as-tu à demeurer là ? Et quel mal t’a fait mon air de flûte, Ô voyageur? » Le bel oiseau se tut et songea : « Quel mal lui fit mon air de flûte? Qu’a-t-il à s’obstiner, Le pauvre, pauvre voyageur? » Bâle, juillet 1876 (Friedrich Nietzsche, Poésies des années, 1871-1877)
|
||||||||
Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. | |||||||||
Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Privacy and publication policy