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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-10-26 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Quand j’étais Russe, il m’arrivait
de m’appeler Katia, Masha, Tania. J’avais une niania, une baba, tout ce qui chante en a dans les noms russes. Dans notre isba Notre-Dame de Portchaïef luisait comme une étoile et dehors les étoiles luisaient comme la mosaïque de notre église à Pâques. Et sur la terre pâle de sa pâleur de neige ou rouge de ses coquelicots, courait comme le vent mon beau petit cheval de Sibérie. Traîneaux, bateaux, troupeaux, blanche et rouge Russie, danses, musique de chez moi, quand j’étais Russe… Pouvoir de tant souffrir, d’être si vieux, si jeune, de faire un geste de la main sans pleur ni cri. J’avais de longues tresses blondes comme aujourd’hui. (In Les poèmes de Sabine Sicaud, Paris, Stock, 1958)
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