Le miroir désigne la réflexion de la peau blanche comme celle d’un mort, de ses yeux.
Dévisage tes lèvres rouges comme le sang de la veuve de ce mort !
Sens la couleur terreuse comme sa tombe qui ruisselle sur ton visage !
Déchiquette cette douleur !
Prends une lame et rogne ton corps dans un cœur !
Fuis le sang de cette blessure !

JE te donne une craie et t’ordonne écrire su l’asphalte le mot « Amour », avec un « A » en forme d’étoile et souligné.

Puis, tu dessines deux cœurs rouges devant ce mot et reviens dans ta chambre.

Tu te vois comme une rose rouge dans un tableau blanc et noir, enflammée par la danse qui augmente l'opacité de ton rêve.

Dans l’obscurité du salon, tu contemples les deux amants et leurs mouvements sensuels définis par Ton Univers et Ton Mystère.

Ton visage, déguisé derrière un masque rouge avec des diamants de l’enfer, brûle cette danse d’amour.

La musique, que des cris d'enfant délivrent à travers tes yeux, s’estompe dans ton être.

Ton âme désire l’ange qui enflamme et qui éloigne cet enfant derrière lequel se trouve l’enfer.
Tes yeux cherchent l’horloge.
Il est minuit.
Le soleil de la nuit arrache ta lumière.

Tu ne vois dans le miroir que ta chimère, l’ombre d’un fantôme qui joue au violon de la mort et de l’amour.