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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-10-24 | [This text should be read in francais] |
Il arrive un moment où lire finit par entraîner une certaine lassitude. On se dit, à tort ou à raison, que le texte est du déjà lu, que l'affaire est depuis longtemps entendue, que l'auteur fait des reprises. Qu'en étalant sa vie il raconte ce qui n'est ni tout à fait un mensonge ni tout à fait la vérité. Bref, même bonne, il ne nous offre que sa littérature.
Mais un jour de chance, à l'improviste, un livre ou un manuscrit vous tombe des mains. Non, vraiment, cette voix jamais on ne l'a encore entendue, un auteur aussi profond , on ne l'a jamais croisé. Son histoire est inouïe, tout autant que celle qu'il raconte. Il est ailleurs et autre chose. C'est ainsi que Sabine Sicaud a débarqué je peux bien dire dans mes pensées ou mon existence, quand une voisine des moins littéraires m'a apporté un bouquin jauni, et le sourire de cet enfant en couverture, avait l' air des anges tristes de Botticelli. Bref, son écriture allait être au mieux gentille et sentimentale. Or, si l'histoire de l'auteur collait avec son portrait elle était bien au dessus de ce que j’attendais. Un conte de fée à l' ancienne. Sabine Sicaud, sur cette couverture n’avait pas 15 ans. L'âge de ses derniers poèmes et de sa disparition. Nous trouvons aussi dans le même livre une photo datant de ses tout premiers textes. (Neuf ou dix ans ?) Mais qui à cet âge ne s'est amusé avec les mots ? Donc cette petite fille s'était mise à écrire. Pourquoi ? Personne n'en sait rien et ce n'est d'aucune importance. Comme de se demander qui a envoyé quelques uns de ses poèmes d'enfant à un concours de poésie national où dans le jury trônait une poétesse célèbre à l'époque : Anna de Noailles, et deux écrivains reconnus : Marcel Prévost et Jean Richepin. A partir de là , tout s 'embrouille. Sabine n'a pas eu, semble-t-il le prix. Il était impensable pour ce qu'on nommait des gens de lettres qu'une gosse de neuf ans possède une telle maîtrise de la langue et en particulier qu'elle réduise avec une telle facilité les pièges de la poésie rimée et de la prose poétique. Il fut donc décidé devant ce grand doute de faire venir cette petite Sabine chez Prévost, qui allait lui donner un titre de poème. A elle de l' écrire sous ses yeux dans son parc. Ce poème serait ensuite proposé à divers concours et on verrait bien. On a vu. Le poème sur thème imposé se trouva être plus beau que le poème sur lequel portait le doute, et ce prix qu'on refusait ici à Sabine elle allait le partager sur les autres concours. Il fallait donc se résoudre à l’évidence : on avait affaire non pas à une petite fille étonnamment douée mais à un poète déjà majeur dont l'âge importait peu. On n’a plus grand chose à apprendre quand à 9 ans on a déjà écrit sur son cahier d’écolière : « Vous qui lisez , le front penché, dans une chambre, sentez-vous donc pas qu’au seuil froid de novembre Tout ce maroquin neuf et ces parchemins d’or Sont faits pour que, ce soir, on traduise dehors, uniquement les strophes du platane ? » Ou encore : « A voix basse, bouche fermée comme les chanteurs de l’Ukraine l’océan dit ses peines. » Et encore en ces mêmes lieux du bord de mer : « Non, ne me dites pas tout haut L’histoire des pins sur la dune L’histoire vraie en quatre mots Puisque je vois au clair de lune Au clair du soleil, verte ou brune Marcher la forêt devant moi. Puisque c’est vrai, lorsque j’y crois… » Sabine ne va jamais chercher loin la poésie : « Un train sur le talus se hâte avec des plaintes Mais l’horizon tout rose et mauve qu’il rejoint Transpose le voyage en couleurs de légende On regarde un instant vers ces trains qui s’en vont Traînant leur barbe grise et c’est vrai qu’ils répandent Un peu de nostalgie au fil de l’été blond. » Parfois elle voyage avec des ombres : « Alors, si vous voulez, un livre – pas des livres – Un seul, mais beau comme le printemps vert L’été doré, le rouge automne grand ouvert Plein d’oisillons bavards et de papillons ivres ! » (bien sûr on sent que ces vers sont d’un enfant. Et cela nous rassure…à moitié ) On le sera encore moins à l’évocation de cette ville de Florence imaginaire quand le printemps la quitte. Voilà une petite bonne femme soudain érudite et comme Rimbaud, et il fallait l’être pour dire) : ) « Ah ! Le printemps, depuis, n’est plus un vrai printemps ! Il n’a plus la couleur des vitraux, vos couleurs, Sante Maria les fleurs, Et celles de l’Arno Sous les ponts recourbés où passait Béatice. Le soleil qui baignait la Salle des Offices N’a plus cet or subtil des matins déjà chauds Le long des murs anciens et des champs de repos Les rossignols, depuis, ont tous une voix triste Et l’aube qui persiste A l’ombre des cyprès, je ne la connais plus. Nos jardins d’autrefois, nous les avons perdus » Car cette petite fille semble n’avoir guère voyagé mais son grand’père, amis de Jaurès, l’avait entretenu des événements et pays du monde. Cela fait penser à son grand frère des lettres, lui aussi adolescent prodige et mort de gangrène, Arthur Rimbaud, qui n’a jamais embarqué sur son bateau ivre. Que s’est-il donc passé pour ces deux êtres ? Rien. Tout simplement rien. Ou si l’on veut un mot : le génie. Sabine parlera à mots couverts de ce qu’on nomme inspiration : « Où, quand, sur quel chemin faut-il l’attendre et sous quels traits la reconnaîtront-ils Ceux qui, depuis toujours l’habillent de leur rêve ? Est-elle dans le bleu de ce jour qui s’achève Ou dans l’aube du rose avril ? Ecartant les blés murs, paysanne aux mains brunes, Sourit-elle au soldat blessé ? Comment la voyez-vous, pauvres gens harassés Vous, mères qui pleurez et vous, pêcheurs de lune ? Est-elle retournée aux bois sacrés Aux missels fleuris de légendes ? Sort-elle, vieux Corot, dans les brouillards dorés. Dans les tiens, couleur de lavande Doux Puvis de Chavannes ? ou, tiens Peintre des songes gris, mystérieux Carrière ? Où s’épanouit-elle, Henri Martin, dans ta lumière ? On ne sait pas. On ne sait pas. Qui se ressemble ? Et se ressemblât-on, qu’importe. Il me convient De n’entendre ce soir nulle parole vaine » On est tenté de pardonner à ceux qui n’ont pas voulu croire qu’une fillette de neuf ou dix ans avait pu écrire cela… « Des livres…mais un ciel de Londres Et des larmes sur les carreaux en train de fondre Manteaux sentant le vétiver Chats en boule, manchons, marrons l’hiver. J’attends –comme le font derrière la fenêtre Le vieil arbre sans geste et le pinson muet… Une goutte d’eau pure, un peu de vent, qui sait ? Qu’attendent-il ? Nous t’attendrons Ensemble. Le soleil leur a dit qu’il reviendrait, peut-être … » Ce poème semble prémonitoire de ce qui attend cette petite fille : Quatre ans d’une vie de souffrances implacables qui va la mener, à un âge où l’on joue encore au croquet, à une spiritualité universelle, qu’elle saura écrire et dont quelques lambeaux nous sont parvenus grâce à ceux qui ont fait des recherches et l’ont enfin-publiée. Car la vie de la petite fille follement amoureuse de l’existence et de la nature et qui savait si bien la chanter allait brusquement basculer dans le drame même si, par un étonnant retournement, cette catastrophe inopinée allait nous livrer une des grandes voix inattendue des écrits du vingtième siècle, comme beaucoup de critiques vont l’estimer mais trop tard, après que tous les hommes de lettre aient douté qu’elle soit réellement l’auteur de ces écrits de ses 14 ans. Et de ce fait elle ne se verra guère imprimée de son vivant. Il aura suffi pour dérouter son destin de petite fille heureuse d’une promenade malheureuse sur les bords du Lot et d’une légère blessure. Celle-ci va s’infecter et la plaie sera envahie par le pire des microbes, l’ anaérobie des gangrènes en un temps où il n’y avait aucun moyen de lutter contre ce genre d’infection. La gangrène allait envahir la jambe de Sabine, occasionnant des douleurs atroces en décomposant ses tissus, puis des poussées de septicémie s’attaqueront à tout son corps qui s’épuisait contre la fièvre dans une lutte sans espoir. C’est contre ce destin tragique que Sabine, à 14 ans, allait chercher son seul recours dans la passion de vivre et dans la poésie. Elle passera par tous les sentiments, depuis la révolte violente qui la fera hurler des jours et des nuits, révolte quasi métaphysique qui faisait dire à Anna de Noailles que cet enfant inconnu avait une voix d'une puissance inégalée dans nos lettres*. Tandis que le critique Robert Sabatier , découvrant les poèmes de Sabine vingt ans après cette mort qui l'avait enfin délivrée de son calvaire n'hésitait pas à écrire dans son anthologie des poètes du vingtième siècle que cet enfant de 15 ans n'était pas une gosse surdouée, ou quelque phénomène des lettres mais que son inspiration, puisée au plus profond de la souffrance physique et morale surmontées grâce à l’écriture la plaçait parmi les grands noms de notre littérature. Je n'ai pas la prétention de me prononcer sur ce jugement qui peut paraître tenir du sensationnel, simplement parce que je ne le partage pas. On n' entre pas dans la lecture des textes de Sabine comme en un haut lieu littéraire mais comme en un de ces moment exceptionnels de la grande spiritualité. L'extrême souffrance portée, ennoblie en lutte pour la vie, une espérance jamais abandonnée, un amour de la condition humaine dans ce qu'elle peut avoir de pire restent universels. , Elle pourrait être notre condition un jour où l'autre et cela fut sans doute celle de certains enfants innocents soumis à la torture et qui ont regardé leurs bourreaux et la mort dans les yeux. Sabine entra autant en révolte contre cette pitié qui l’accablait et que jamais elle n’a demandée, que contre ces médecins qui ne pouvaient que lui mentir sans cesse. Elle aurait vécu maintenant il est probable qu’elle aurait guéri et qu’en tout cas on aurait tout fait pour qu’elle ne meure pas en souffrant pendant des mois comme une bête. Elle ne nous aurait pas laissé, c’est vrai, ce qui est sans doute parmi les plus beaux textes humains sur la souffrance et l’imbécillité d’une mort d’enfant, On n’aurait pas non plus ses poèmes d’un grand amour rêvé, mais n’est-ce pas trop cher payé ? Douleur, je vous déteste poème écrit pour protester contre celui de la Comtesse Anna de Noailles intitulé : "L’honneur de souffrir" Douleur, je vous déteste, ah ! Que je vous déteste ! Souffrance, je vous hais, je vous crains, j’ai l‘horreur De votre guet sournois, de ce frisson qui reste Derrière vous, dans la chair, dans le cœur… Derrière vous, parfois vous précédant J’ai senti cette chose inexprimable, affreuse : Une bête invisible aux minuscules dents Qui vient comme la taupe et fouille et mord et creuse Dans la belle santé confiante, pendant Que l’air est bleu, le soleil calme, l’eau si fraîche ! Ah ! Honneur de souffrir ? Souffrance aux lèvres sèches, Souffrance laide quoiqu’on dise quelque soit Votre déguisement, souffrance Foudroyante ou tenace ou les deux à la fois Moi je vous vois comme un péché, comme une offense A l’allègre douceur de vivre, d’être sain Parmi des fruits luisants, des feuilles vertes Des jardins faisant signe aux fenêtres ouvertes… De gais canards courent vers les bassins Des pigeons nagent sur la ville, fous d’espace. Nager, courir, lutter avec le vent qui passe, Est-ce donc pas mon droit puisque la vie est là Si simple en apparence…en apparence ! Faut-il être ces corps vaincus, ces esprits las Parce qu’on vous rencontre un jour, souffrance Pu croire à cet honneur de vous appartenir Et dire qu’il est grand, peut-être, de souffrir ? Grand ? Qui donc en est sûr et que m’importe ! Que m’importe le nom du mal, grand ou petit Si je n’ai plus en moi, candide et forte La joie au clair visage ? Il s’est menti Il se ment à lui-même, le poète Qui pour vous ennoblir vous chante… Je vous hais Vous êtes lâche, injuste, criminelle, prête Aux pires trahisons ! Je sais Que vous serez mon ennemi infatigable Désormais. Désormais puisqu’il ne se peut pas Que le plus tendre parc embaume de lilas Le plus secret chemin d’herbe folle ou de sable Permette de vous fuir ou de vous oublier ! Chère ignorance en petit tablier Ignorance aux pieds nus, aux bras nus, tête nue A travers les saisons ignorance ingénue Dont le rire tintait si haut. Mon ignorance Celle d’Avant, quand vous m’étiez une inconnue Qu’en a-t-on fait, qu’en faites-vous, vieille souffrance ? Vous pardonner cela qui me change le monde ? Je vous hais trop ! Je vous hais trop d’avoir tué Cette petite fille blonde Que je vois au fond d’un miroir embué… Une autre est là , pâle, si différente ! Je ne peux pas, je ne veux pas m’habituer à vous savoir entre nous deux, toujours présente Sinistre Carabosse à qui les jeunes fées Opposent vainement des pouvoirs secourables ! Il était une fois… Il était une fois, pauvres voix étouffées ! Qui les ranimera, qui me rendra la voix De cette source, fée entre toutes les fées Où tous les maux sont guérissables ? Elle écrivait aussi peu de temps avant sa mort au jeune homme aimé en rêve qu’elle appellera Vassili : De Sabine Sicaud –retrouvé dans : Feuilles de carnet N’oublie pas la chanson du soleil, Vassili. Elle est dans les chemins craquelés de l’été,dans la paille des meules,dans le bois sec de ton armoire,si tu sais bien l’entendre.Elle est aussi dans le cri du criquet.Vassili, Vassili, parce que tu as froid, ce soir,ne nie pas le soleil. [...] * * * La main des dieux, tu peux refuser de la prendre. La main du mendiant, tu peux aussi. Toutes les mains qui frôleront la tienne, tu peux les oublier. La main de ton ami, ferme les doigts sur elle, et serre-la si fort que le sang de ton cœur y batte avec le sien au même rythme. * * * Ne regarde pas si loin, Vassili, tu me fais peur.N’est-il pas assez grand le cirque des steppes ?Le ciel s’ajuste au bord.Ne laisse pas ton âme s’échapper au delà comme un cheval sauvage.Tu vois comme je suis perdue dans l’herbe.J’ai besoin que tu me regardes, Vassili. * * * – Tu te chaufferas au feu de paysan ?– Je me chaufferai au feu de paysan.– Tu auras de vieilles lampes à pétrole ?– Je les aurai.– Un jardin de curé ?– Un jardin de curé.– Et un pot de basilic ?– Et deux pots de basilic. Et ta pitié pour moi et ma pitié pour toi. ****** Ah ! Laissez-moi crier, crier, crier … Crier à m’arracher la gorge ! Crier comme une bête qu’on égorge, Comme le fer martyrisé dans une forge Comme l’arbre mordu par les dents de la scie, Comme un carreau sous le ciseau du vitrier… Grincer, hurler, râler. Peu me soucie Que les gens s’en effarent. J’ai besoin De crier jusqu’au bout de ce qu’on peut crier. Les gens ? Vous ne savez donc pas comme ils sont loin Comme ils existent peu, lorsque vous supplicie Cette douleur qui vous fait seul au monde ? Avec elle on est seul, seul dans sa geôle Répondre ? Non. Je n’attends pas qu’on me réponde. Je ne sais même pas si j’appelle au secours Si même j’ai crié, crié comme une folle Comme un damné toute la nuit et tout le jour Cette chose inouïe, atroce, qui vous tue Croyez-vous qu’elle soit Une chose possible à quoi l’on s’habitue Cette douleur, mon Dieu, cette douleur qui tue Avec quel art cruel de supplice chinois Elle montait, montait à petits pas sournois Et nul ne la voyait monter, pas même toi Confiante santé, ma santé méconnue C’est vers toi que je crie, ah c’est vers toi, vers toi ! Pourquoi, si tu m’entends n’être pas revenue ? Pourquoi me laisser tant souffrir, dis-moi pourquoi Ou si c’est ta revanche et parce qu’autrefois Jamais, simple santé, je ne pensais à toi ? (Sabine Sicaud. « Le rêve inachevé », (extrait des dossiers d’Aquitaine, Odile Ayral-Clause.) Et ceci, de la même adolescente, sans transition, en un moment de douleur surmontée : Le chemin de l’amour Amour, mon cher amour, je te sais près de moi Avec ton beau visage. Si tu changes de nom, d’accent, de cœur et d’âge Ton visage du moins ne me trompera pas. Les yeux de ton visage, amour, ont près de moi La clarté patiente des étoiles, De la nuit, de la mer, des îles sans escales. Je ne crains rien si tu m’as reconnue Mon amour, de bien loin, pour toi je suis venue. Peut-être . Et nous irons Dieu sait où maintenant ? Depuis quand cherchais-tu mon ombre évanouie ? Quand t’avais-je perdue ? Dans quelle vie ? Et qu’oserait le ciel contre nous maintenant ? Elle a eu aussi de ces cris de colère : Aux médecins qui viennent me voir * « Je ne peux plus, je ne peux plus, vous voyez bien… C’est tout ce que je puis. Et vous me regardez et vous ne faites rien. Vous dites que je peux, vous dites – aujourd’hui Comme il y a des jours et des jours – que l’on doit Lutter quand même et vous ne savez pas Que j’ai donné toute ma pauvre force, moi, tout mon pauvre courage et que j’ ai dans mes bras Tous mes efforts cassés, tous mes efforts trompés Qui pèsent tant, si vous saviez ! Pourquoi ne pas comprendre ? Au bois des oliviers Jésus de Nazareth pleurait, enveloppé D’une moins lourde nuit que celle où je descends. Il fait noir. Tout est laid, misérable, écœurant Sinistre… Vainement, vous tentez en passant Un absurde sourire auquel nul ne se prend. C’est d’un geste raté, d’une voix sonnant faux Que vous me promettez un secours pour demain. Demain ! C’est à présent, tout de suite, qu’il faut Une main secourable dans ma main. Je suis à bout… C’est tout ce que je peux souffrir, c’est tout. Je ne peux plus, je ne crois plus, n’espère plus. Vous n’avez pas voulu Pas su comprendre, sans pitié Vous me laissez souffrir ma souffrance…Au moins Faites-moi donc mourir comme on est foudroyé D’un seul coup de couteau, d’un coup de poing Ou d’un de ces poisons de fakir, vert et or, Qui vous endorment pour toujours, comme on s’endort Quand on a tant souffert, tant souffert jour et nuit Que rien ne compte plus que l’oubli, rien que lui… » * (Sabine Sicaud. Le rêve inachevé) Note sur les publications dernières. Je viens de citer ici quelques textes écrits pendant son calvaire mais je vous demanderai de vous garder de les diffuser vers des sites inconnus tant que je n’aurai pas l’autorisation écrite du dernier éditeur ayant le copyright, ce dont je vous ferai part. ******* Ces textes et bien d’autres (rassemblés par divers auteurs, dont MmeOdile Ayral-Clause ) sont en effet publiés en 1996 par les Dossiers d’Aquitaine dont le siège est à Bordeaux sous le titre de "Le rêve inachevé" C’est le livre le plus important et le plus complet à ma connaissance sur cet enfant de génie avec des critiques et bon nombre de ses poèmes que j’ai l’autorisation gracieuse de reproduire dans cet article. Il est possible de se le procurer chez l’éditeur avec qui je partage plus que de l’admiration, mais disons de l’amour, pour cette adolescente d’exception. Dossiers d’Aquitaine 7 impasse Bardos, 33800 Bordeaux le prix franco de port 12 euros. ********** La première photo représente Sabine à l'âge de 15 ans. Sur la seconde elle a environ 10 ans. Ces photos se trouvent dans le livre "Le rêve inachevé", dossiers d'Aquitaine. Yves Heurté pour Francopolis en partenariat avec Agonia France octobre 2005 |
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