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Alexis et moi
personnelles [ ]
(Les pluies)

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par [Salvamaria ]

2009-09-29  |   

Literary Translation - Translations of classic and original poetry and other materials %Ce texte est une suite  | 



Aujourd’hui, le premier jour d’automne, les nuages de l’été se sont dépouillés de toutes leurs gouttes d’eau. C’est la dernière pluie de cet été, (seuls ses nuages pleuvent). Quelque part, sur la plage, vous quatre, avec ce cerf-volant rapporté de Brest. Les barques sont rangées sur le quai. Certaines d'entre elles n’ont connu cet été que la sécheresse. Même l’eau de pluie n’est pas arrivée à les toucher. J’essaie de les compter. La première s’appelle Stranuella. Elle s'abîme sur les montants d'une charrette dont les roues ont été volées sur une voiture abandonnée. Nordia a été oubliée directement sur l’asphalte, et Jazz, sur un tricycle attaché à la voiture aux roues volées.


Les forts courants ne me retenaient pas du tout. L’épave restait la seule chance. Comme je disais, ils montaient au niveau des sentiments – ondes – où, en s’entrecroisant et en se défaisant, ils enfonçaient leurs dents dans quelque chose qui n’en mourait pas... Alors, je disais qu’ils mordaient dans quelque chose. Je me suis rappelé, ils mordaient un papillon qui ne se débattait pas, ne mourait pas et, à cause de leur morsure, il se multipliait. Et tout se poursuivit jusqu’au moment où des inconnus ont commencé à les chasser. Qu’est-ce que tu fais, m’écoutes-tu? Laisse tomber, Alexis. Ce qui s’est déjà passé, est passé. Pourquoi ce rêve te suit-il? Tu sais mieux que moi.............
............................

Je reviendrai dans la cité, quand je pourrai voir et pardonner... Près de moi, personne d’autre, que Lui et Picasso. Le matou regarde autour de lui, il se couche ensuite de nouveau. Déjà, il ronronne, il raconte son rêve. Il tressaille comme s’il courrait. Ponna le sent et commence à aboyer. Le rêveur ouvre un œil, en voulant dire : laisse, laisse, laisse... Et moi, je demande: quand? Il s’endort de nouveau, en me faisant comprendre: une autrefois. Je me pliais à sa logique quand, de quelque part, d’en haut, le dé rond tomba sur un amas de choses y oubliées. Un autre chien aboie après moi, en espérant une caresse. Il me regarde au plus profond de ma pensée. Un seul signe et le rideau tomba. Parmi plusieurs répliques, tu as choisi: Lorsque tu m’as dit qu'en ton dedans le Tymp est l’espace pris en toute sorte de rainures et que tant d’ouvertures sont en vain et portent un prix, je croyais que tout ça ne sont que des paroles... je n’ai pas réussi à finir la journée d’hier... as-tu entendu? Gronde le tonnerre...



((imp):ression de falaise, le 1er-5 septembre 2007)

..........................

d'après Eu si Alexis (Ploile), de Ioan-Mircea Popovici

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