agonia english v3 |
Agonia.Net | Policy | Mission | Contact | Participate | ||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
||
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() | |||||
Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special | ||||||
![]() |
|
|||||
![]() |
agonia ![]()
■ Venus and Adonis ![]()
Romanian Spell-Checker ![]() Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-08-17
| [This text should be read in francais]
Mais revenons Ă notre Belle Muse sans Merci, car le sommeil et les rêves l’avaient rendue un peu cruelle. Elle avait trop dormi et Ă©tait devenue impatiente de se rĂ©veiller et de montrer au Prince des Poètes ses vertus qui sommeillaient et qui voulaient se rĂ©veiller Ă la vie et Ă l’inspiration.
Mais que se passait-il pendant ce temps Ă l’orĂ©e de ce Bois immense, tĂ©nĂ©breux et Ă©pais où les ronces et les Ă©pines s’entremêlaient, formant une muraille infranchissable ? Un homme Ă©tait arrivĂ© devant le bois obscur et il s’arrêta fatiguĂ© et attristĂ© Ă la lisière. Il avait bien dĂ©passĂ© le milieu du chemin de sa vie et il pensait avec angoisse qu’il n’avait plus Ă sa disposition qu’une quarantaine d’annĂ©es tout au plus pour arriver au Palais des Rêves où la Belle Muse dormait et faisait de doux rêves, rêvant aux doux baisers du Beau Prince. TourmentĂ©, anxieux et impatient d’arriver au bout de son chemin, notre bonhomme regardait d’un air malheureux cette forêt vierge, sauvage, dure et Ă©paisse. Il descendit de son cheval, une belle rosse rousse, Ă crinière couleur de rouille qui portait le doux nom de Rossinante et le laissa en libertĂ© Ă brouter l’herbe qui poussait lĂ -bas pour reprendre ses forces. Il prit sa longue lance aiguĂ«, voulant vĂ©rifier l’épaisseur de cette forê si profonde, si Ă©paisse, si Ă©trange et si Ă©trangère Ă la fois. Avant d’arriver avec sa rosse devant cette maudite forêt, il avait remportĂ© d’éclatantes victoires. Les moulins Ă vent se mettaient Ă voler aux quate vents, rien qu’à la vue de sa merveilleuse lance. Il en avait abattu mil et un jusque lĂ . Mais cette forêt, c’était toute autre chose. Ce n’était pas de la farine que l’on moulait ici. Après avoir vĂ©rifiĂ© son Ă©paisseur qui Ă©tait vraiment Ă©paisse et profonde, mais Ă©galement sombre et pleine de dangers invisibles, il se mit Ă rĂ©flĂ©chir. Il leva les yeux, car la forêt montait sur une colline et il vit tout en haut l’astre du jour qui avait Ă©clairĂ© son chemin, descendre lentement et s’évanouir derrière les arbres gĂ©ants. Alors, une peur terrible s’empara du coeur vaillant du noble chevalier, car il craignait la nuit et les fantĂ´mes et en dĂ©pit de son courage, il avait peur de laisser sa raison s’endormir. Il savait bien ce que la mĂ©nagerie de son subconscient abritait et il savait aussi très bien qu’il pouvait tenir la situation sous contrĂ´le, mais en Ă©tat de veille. Pourtant, toutes les mesures qu’il eut prises furent vaines, car ses yeux Ă demi fermĂ©s par le sommeil de sa raison et de sa conscience eurent Ă peine le temps d’apercevoir une panthère agile et lĂ©gère qui lui coupa le chemin. Tout en considĂ©rant la peau luisante de cette Ă©trange panthère, il vit une fière lionne, la tête haute qui semblait avoir une telle rage de faim qu’elle sauta juste Ă sa figure et lui mordit lui mordit le visage Ă belles dents. L’attaque de la lionne jaune, pas très jeune avait Ă©tĂ© si brusque et si rapide que notre chevalier n’eut pas le temps de sauter de cĂ´tĂ© et son visage resta mordu et morfondu. S’essuyant le visage avec rage, le hĂ©ros sortit un petit miroir de poche et regarda sa figure qui avait acquis un aspect triste, dolent et dĂ©solent et se dit avec une grande amertume : « VoilĂ , j’ai vraiment un visage triste, on a raison de m’appeler le Chevalier de la Triste Figure. Comment me prĂ©senter devant ma DolcinĂ©e et douce Muse qui m’attend et que je dois rĂ©veiller de son long sommeil de l’inspiration ? J’ai peur qu’elle ne s’endorme pour de bon et Ă jamais. Si je la rĂ©veille et qu’elle voie ma figure triste, mordue par cette fĂ©roce lionne, qu’en dira-t-elle ? Je dois aller me traiter, faire une opĂ©ration esthĂ©tique, me composer un autre visage, moins triste, plus riant et plus jeune. Disant cela, il sauta sur le dos de Rossinante et mettant sa lance sur l’épaule, se perdit au loin.... Pendant ce temps, le fuseau qui avait piquĂ© la Belle Muse et qui l’avait endormie, tournait, tournait toujours entre les mains de la Parque, dĂ©vidant le fil de notre rĂ©cit qui s’écoulait et s’écoulera encore, car notre histoire est longue, très longue...... Le fuseau tournait et la Belle Muse dormait de plus belle dans son alcĂ´ve, entourĂ©e de rêves gais, tristes ou drĂ´les......
|
||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|||
![]() | |||||||||
![]() |
Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. | ![]() | |||||||
![]() |
Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Privacy and publication policy