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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-05-27 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Je rêve au matin calme,
regardant passer les nuages, avec quelle douceur par les arbres tremble la jeune journée. La brume palpite et ondoie, par-dessus l’aurore rose -ô personne au monde ne sait que je suis aussi triste. La mer ondoie fraîche et douce, passe sans repos ni répit, il me vient un frisson particulier, et je ferme les yeux. La brume ne saurait voir l’aurore rose au-dessus d’elle -ô personne ne peut comprendre pourquoi je suis aussi triste. Volée d’oiseaux fuient gaiement et chantent de façon si charmante, si gracieuse. J’aimerais pouvoir voler où mon cœur désire. Les brumes ondoient et s’enflent, recouvrant l’aurore rose, -ô personne ne peut éprouver à quel point je suis triste. Je regarde et pleure, aucune voile de tout horizon. Si triste, si solitaire, de chagrin mon cœur se brise. La brume palpite et ondoie, par-dessus l’aurore rose Je suis seule au monde à savoir pourquoi je suis si triste. 1862 (Friedrich Nietzsche, "Poèmes de jeunesse, 1858-1871")
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