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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2007-01-23 | [This text should be read in francais] |
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Lorsque je regarde quelqu’un toujours je me dis _ Qu’est ce qu’il voudrait que je lui dise ? Tellement j’attends moi qu’un autre me parle Irrémédiablement j’attends qu’on me parle. Un jour j’ai pensé qu’il y avait plus à entendre des yeux Qu’elle était là la voix qui ne venait pas Celle dont les mots allaient au mieux Renforcer mon adhésion au vivant Eclairer ma vision Tendre ma compréhension Des mots comme une clé à ouvrir le monde Avant ça j’ai parlé à dieu Sollicité les quatre éléments Imploré mes morts Mais les mots ne venaient pas La voix restait muette Retors Et le silence clos Rien de l’extérieur ne parvenait à hauteur De mon espérance Alors j’ai donné moi dans l’espoir De recevoir J’ai lu dans les yeux des gens L’attente Et je m’y suis installée Afin de les entendre Répondre au mieux Les excentrer du cercle où chacun s’enferme En son milieu Ecouter Était peut-être la clé d’un lieu D’où surgiraient ces mots alliés Ces précieux Ce nécessaire à ma vie pour continuer De fonctionner De vouloir prendre Continuer moi d’avoir envie De croire in mordicus en l’existence J’ai trouvé de l’émotion dans ces mots là A partager Des émaux pour l’ego aussi A mettre en maux les mots des autres Et puis l’oubli de ma douleur Cachée dans le fond de mes yeux Perdus eux Toujours Dans ceux de celui qui parlait Jusqu’à l’heure fatale où je n’ai plus pu Ne plus entendre cette rumeur Tapie au plus profond de mon milieu Un cri primal tout en murmure Un cri de bête délaissée là , Enchaînée en mon centre Ce bruit de fond habita mes silences M’empêchant de penser posée Un goutte à goutte perpétuel Inéluctable et cruel A faire mal dans la chair S’incrustant tel le doute Dans les mailles et revers de mon cerveau J’ai fait connaissance avec la haine La colère en moteur Comme un dard dans le dos Et pas la conscience Pas les mots Et puis ce fût le heurt Le trop La retraite entre le grenier de mon être Et la cave de mon encéphale Des efforts de titan pour gravir l’escalier Effondré entre les étages Le désordre béant partout en ces lieux Les heures employées à défaire les cartons Enlever la poussière Classer, trier, ranger pour gagner de nouveaux L’accès, ce droit aux mots Mais dans ce labeur d’éboueur journalier Dans ce chaos de mémoire J’ai cru bon juste après le premier ressenti L’initial cahot à choir dans l’inconnu De prendre mes distances avec les émotions Tellement celles-ci me renversaient Me clouaient là au socle de l’émoi Sans en comprendre le sens La provenance J’ai retrouvé tous les mots Reconquis ces espaces précédemment envahis Reconstruis un foyer acceptable Cédé une place à chaque terme et pensée Reste cette étrangeté dans l’air Ce pont et ses ferrailles acérées Comme un fardeau paysage à porter en soi Ce non balayage possible de copeaux de fragiles Ces recoins inaccessibles ces fonds trop macérés Irrécupérables Reste ces mots en moi Tus et morts de ce fait Ces évanescences déroutantes en écho au silence Cette distance à rejoindre le sens et le ressenti Cette marge à faire mienne Même si elle restera vierge et illisible à vie Héritière d’un secret qui doit rester mystère Aimer aussi ce désert offert à l’imaginaire Pour noircir au passage chaque pierre De cette encre qui est aussi mon sang Unique et hors lignée Et qui m’ancre par ce désir jamais tarit Au centre de la vie. _
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