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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-03-29 | [This text should be read in romana] | Submited by George Mocanu
Au bord de ces digues, face à la mer fraîche
Mon coeur, comme l’aube, a frémi. Et de son silence une autre mer partit Vers l’horizon de mes rêves couleur de laîche. Tour à tour la mer et moi parlâmes En ton coeur, en tes yeux, et dans ta voix. Et ton silence avait un tel éclat Que j’ai fermé les paupières de mon âme Pourquoi te dirais-je encore des paroles d’amour Puisque ton coeur s’en est allé avec le vent? A quoi me sert la mort du jour. Ou les promesses d’un dernier serment? Si je pouvais au moins comprendre le silence De ces routes qui mènent on ne sait où – Si je pouvais écrire ton nom sur l’anse D’un vase et l’enfouir dans le sol doux, Ou si je pouvais écrire ton nom sur le limon Desséché, qui couvre à Kruiningen les terres Peut-être qu’un nuage le lirait et qu’on Dèvoilerait ainsi au monde notre mystère Et peut-être que tu m’aimerais encore Ne fut-ce que pour l’immensité de ma démence; Mais la mer nous sépare, et sur ses nappes d’or La fleur funéraire du soleil danse.
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