agonia english v3 |
Agonia.Net | Policy | Mission | Contact | Participate | ||||
Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special | ||||||
|
||||||
agonia Recommended Reading
■ No risks
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2012-02-08 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
Le Baiser de ton rêve
Est celui de l’Amour ! Le jour, le jour se lève, Clairons, voici le jour ! Le Baiser de mon rêve Est celui de l’Amour ! Enfin, le jour se lève ! Clairons, voici le jour ! La caresse royale Est celle de l’Amour. Battez la générale, Battez, battez, tambour ! Car l’Amour est horrible Au gouffre de son jour ! Pour le tir à la cible Battez, battez, tambour. Sa caresse est féline Comme le point du jour : Pour gravir la colline Battez, battez, tambour ! Sa caresse est câline Comme le flot du jour : Pour gravir la colline, Battez, battez, tambour. Sa caresse est énorme Comme l’éclat du jour : Pour les rangs que l’on forme, Battez, battez, tambour ! Sa caresse vous touche Comme l’onde et le feu ; Pour tirer la cartouche, Battez, battez un peu. Son baiser vous enlace Comme l’onde et le feu : Pour charger la culasse, Battez, battez un peu. Sa caresse se joue Comme l’onde et le feu : Tambour, pour mettre en joue, Battez, battez un peu. Sa caresse est terrible Comme l’onde et le feu : Pour le cœur trop sensible Battez, battez un peu. Sa caresse est horrible, Comme l’onde et le feu : Pour ajuster la cible, Restez, battez un peu. Cette caresse efface Tout, sacré nom de Dieu ! Pour viser bien en face, Battez, battez un peu. Son approche vous glace Comme ses feux passés : Pour viser bien en face Cessez. Car l’Amour est plus belle Que son plus bel amour : Battez pour la gamelle, Battez, battez, tambour, Toute horriblement belle Au milieu de sa cour : Sonnez la boute-selle, Trompettes de l’Amour ! L’arme la plus habile Est celle de l’Amour : Pour ma belle, à la ville, Battez, battez, tambour ! Car elle est moins cruelle Que la clarté du jour : Sonnez la boute-selle, Trompettes de l’Amour ! L’Amour est plus docile Que son plus tendre amour : Pour ma belle, à la ville, Battez, battez, tambour. Elle est plus difficile À plier que le jour : Pour la mauvaise ville, Battez, battez, tambour. Nul n’est plus difficile À payer de retour : Pour la guerre civile, Battez, battez, tambour. Le Baiser le plus large Est celui de l’Amour : Pour l’amour et la charge, Battez, battez, tambour. Le Baiser le plus tendre Est celui de l’Amour, Battez pour vous défendre, Battez, battez, tambour. Le Baiser le plus chaste Est celui de l’Amour : Amis, la terre est vaste, En avant, le tambour. Le Baiser le plus grave Est celui de l’Amour : Battez, pour l’homme brave, Battez, battez, tambour. Le Baiser qui se fâche Est celui de l’Amour : Battez pour l’homme lâche, Battez, battez, tambour. Le Baiser le plus mâle Est celui de l’Amour : Pour le visage pâle Battez, battez, tambour. La caresse en colère Est celle de l’Amour : Car l’Amour, c’est la guerre, Battez, battez, tambour. Le Baiser qu’on redoute Est celui de l’Amour : Pour écarter le doute, Battez, battez, tambour. L’art de jouir ensemble Est celui de l’Amour : Or, mourir lui ressemble : Battez, battez, tambour. L’art de mourir ensemble Est celui de l’Amour : Battez fort pour qui tremble, Battez, battez, tambour. Le Baiser le plus calme Est celui de l’Amour : Car la paix, c’est sa palme, Battez, battez, tambour. La souffrance, la pire, Est d’être sans l’Amour : Battez, pour qu’elle expire, Battez, battez, tambour. Le Baiser qui délivre Est celui de l’Amour : Battez pour qui veut vivre, Battez, battez, tambour. La caresse éternelle Est celle de l’Amour : Battez, la mort est belle, Battez, battez, tambour. La guerre est la plus large Des portes de l’Amour : Pour l’assaut et la charge, Battez, battez, tambour. La porte la plus sainte Est celle de la mort : Pour étouffer la plainte Battez, battez plus fort. L’atteinte la moins grave Est celle de la mort : L’amour est au plus brave, La Victoire... au plus fort ! (Germain Nouveau, Valentines, 1887) |
index
|
||||||||
Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. | |||||||||
Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Privacy and publication policy