agonia english v3 |
Agonia.Net | Policy | Mission | Contact | Participate | ||||
Article Communities Contest Essay Multimedia Personals Poetry Press Prose _QUOTE Screenplay Special | ||||||
|
||||||
agonia Recommended Reading
■ No risks
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-01-02 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt Le temps s’en va, revient, vire : Les jours fuient, les mois, les ans… Moi las! je ne sais que dire : J’ai toujours même désir, Toujours unique, immuable : Je n’ai voulu, ne veux qu’une Dont n'eus jamais nulle joie. Elle a gardé son beau rire : À moi douleur et dommage ! Au jeu où j’ai pris ma place J’ai double chance de perdre : Un amour non partagé Est perdu pour qui l’éprouve, Tant qu’il n’obtient un accord. Je ne blâmerais moi-même À bon droit : jamais mortel Ne voudrait servir ainsi Sa Dame sans récompense. Si elle ne m’en corrige, Ma folie croîtra du double : « Fol ne craint qu’après les coups. » Jamais plus ne chanterai, Je renonce aux leçons d’Éble ; Car mon chant ne me sert guère, Ni mes couplets ni mes airs, Et rien que je fasse ou dise, À mon sens ne me profite Et je n’y vois point de mieux. Si je fais semblant de joie, Bien triste au fond de mon cœur : Vit-on jamais pénitence Précéder péché commis? Plus je prie, plus elle est dure : Si son cœur ne s’adoucit, Il me faudra la quitter ! Mais non ! je veux qu’elle vainque Mon cœur, et l’ait tout soumis ! Malgré mes retards injustes Bientôt elle aura pitié, Et comme dit l’Écriture : Pour le bonheur qu’il procure, Un seul jour en vaut bien cent. Tant qu’aurai vie et raison, Point ne quitterai ma Dame - Longtemps le grain se balance, Au vent, quand son âme est née – Quelque lenteur qu’elle montre, Je ne vais point la blâmer Si demain elle est meilleure. Ah ! bon amour convoité, Corps bien fait, délié, lisse, Frais visage coloré ! Vous que Dieu fit de ses mains, Je vous ai tant désirée Qu’aucune autre ne me plaît : Je ne veux point d’autre amour! Douce Dame bien courtoise, Dieu qui vous forma si belle Me donne joie que j’attends! (In René Nelli et René Lavaud, Les troubadours, Desclée De Brouwer, (Bibliothèque européenne), 1966
|
||||||||
Home of Literature, Poetry and Culture. Write and enjoy articles, essays, prose, classic poetry and contests. | |||||||||
Reproduction of any materials without our permission is strictly prohibited.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Privacy and publication policy