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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-06-04 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
En mil neuf cent un
Être un poète est un malheur Surtout au temps de Nelligan À Montréal C’était comme être juif sous les nazis Être seul avec son oiseau dans les mains Son trésor Et marcher sur les mines Comme un espion en pays ennemi Qui va sauter au prochain pas Pulvérisé dans les airs Dans la folie et dans la mort Ce qui lui est d’ailleurs arrivé Chez lui tué par les siens L’indifférence Pardon Nelligan Sache qu’ici Plusieurs d’entre nous sans le dire Secrètement Te prennent et te portent sur nos épaules Comme au collège On te l’avait fait un soir d’avril Et on te reconduit chez toi Dans le temple des immortels (Félix Leclerc, in Mon fils, Polydor, 1978)
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