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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-08-30 | [This text should be read in francais] | Submited by Guy Rancourt
O toi qui savamment jettes un beau regard,
Bleu comme les minuits, à travers les fenêtres, Je te vis sur la route où j’errais au hasard Des parfums et de l’heure et des rires champêtres. Le soleil blondissait tes cheveux d’un long rai, Tes prunelles sur moi dardaient leur double flamme ; Tu m’apparus, ô nymphe ! et je considérai Ton visage de vierge et tes hanches de femmes. Je te vis sur la route où j’errais au hasard Des ombres et de l’heure et des rires champêtres, O toi qui longuement jettes un beau regard, Bleu comme les minuits, à travers les fenêtres. (Renée Vivien, Les Kitharèdes, 1904)
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