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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-09-15 | [This text should be read in francais] |
Je me suis réveillé seul, la fille avait disparu avant l’aube. A côté du lit, sur le plateau, des gouttes de thé noir tachetaient la serviette blanche. J’ai souri. La nuit avait pleuré pour elle, la fille que personne ne connaissait.
Sur la table une pomme croquée à pleines dents me rappela la passion d’hier. Elle était où, la fille que personne ne connaissait ? Elle avait dû laisser la porte ouverte. Sur le seuil, des feuilles encore vertes frémissaient, emportées par le vent froid du matin qui les avait arrachées des arbres. Le temps est passé. Un jour le vent s’est mis à souffler de nouveau, cette fois-ci vers la terre. Il me ramène la fille, pensai-je en souriant. Sur le seuil, les feuilles emmenées par le vent frémissaient et s’envolaient, en essayant de se raccrocher aux branches. Je l’ai vue le lendemain. Elle marchait dans les ruelles avec la timidité d’une beauté fanée. À la nuit tombante, la lune traînait sur le ciel son disque criblé de cratères et sa lumière jaune me semblait vaciller et s’éteindre. Cette nuit-là j’ai eu envie de baiser la lune.
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