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Les Fauchard et...(Le départ en vacances)
prose [ ]

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by [BOKAY ]

2006-07-11  | [This text should be read in francais]    | 



Les Fauchard et… (Le départ en vacances)

Les Fauchard, c’est nous. Je veux dire : mes parents, ma grande sœur et moi. Ah ! J’allais oublier grand-mère, et biscuit notre petit chien. Mes parents tiennent une épicerie à Paris, rue du Cherche Midi.
Les Duchemin, c’est eux. La boucherie juste en face. Il y a le patron, tout le monde l’appelle « Duchemin », même sa femme. Ensuite, il y a la patronne, entre nous on l’appelle « La mère Duchemin ». Ils ont deux jumeaux de treize ans, des intrépides, pas une journée sans qu’ils se prennent une volée.
______________________________

Aujourd’hui, c’est le grand jour : départ en vacances pour la Bretagne, avec les Duchemin, bien sûr!
On s’est tous levés très tôt, à six heures du mat la maison connaît déjà une animation digne des grands jours. Mon père cherche partout ses cartes routières, et son épuisette pliante, ma sœur bourre un deuxième sac de vêtements et de chaussures, Grand-mère est dans les jambes de tout le monde et ma mère crie plus fort que les autres réunis pour se faire entendre. Moi, j’ai trouvé la planque, pour pas être embêté et bousculé, je me suis installé dans la voiture. Je suis comme au cinéma.
Sur le trottoir d’en face, c’est le même film, y’a que les acteurs qui changent. Duchemin fait aller ses bras comme un héron qui veut prendre son envol.
--- Quatre valises ! Plus les sacs ! Où voulez-vous que je mette tout ça ! dit Duchemin.
--- T’as la galerie ! dit la mère Duchemin.
--- C’est pour mettre mes affaires de pêche et les vélos des jumeaux, dit Duchemin. Au faite, où ils sont ses deux-là ? Je sens qu’ils vont s’en prendre une avant de partir !
--- T’énerve pas comme ça! dit la mère Duchemin, t’es toujours après eux ! C’est quand même de braves petits !
Moi, je les vois les braves petits, ils en font des bonnes, comme d’habitude. Ils sonnent à chaques portes cochère et déguerpissent à toutes jambes dés que la concierge se montre.
Comme il reste des bagages sur le trottoir, mon père installe sa galerie.
--- Eh ! Gamin ! Viens me donner un coup de main, tu vas monter sur la galerie, toi t’es pas lourd, tu passeras la corde bien dans les poignées des valises et des sacs.
Je grimpe sur la galerie et suis les recommandations de mon père.
A présent, tout est chargé. Ah zut! Papa a oublié les perruches de grand-mère sur le trottoir. Pas grave, je les monte sur la galerie et les fixe avec la corde pour que ça tienne. Mon père revient, tire sur la corde et fait plusieurs nœuds.
--- Faut pas avoir peur de serrer, dit-il, j’ai pas envie d’en perdre la moitié en route.
--- Voilà, nous on est prêt, dit mon père, je vais aller voir où en sont les Duchemin.
--- Vous avez réussi à tout mettre, vous ? dit Duchemin en voyant mon père arriver. Ben, vous avez de la chance !
Moi, les Duchemin ils me font marrer !
Je sais bien que c’est les vacances et qu’on est en pleine canicule, mais quand même ! Voir Duchemin en short et chemisette à fleurs à sept heures du matin, ca porte à rire! Quant à la mère Duchemin, là c’est franchement délire ! Elle s’est affublée d’une petite robe jaune à gros motifs oranger. En plus elle lui arrive juste au-dessus des genoux ! Et les genoux de la mère Duchemin… En l’apercevant ainsi, mon père a balancé sa tête lentement de gauche à droite et il a dit : « Je sens que c’est pas encore cette année qu’on va passer inaperçu. »
A huit heures trente, les Fauchard et les Duchemin sont prêt, un petit coup de klaxonne et on part. Moi, je me mets à l’arrière, derrière mon père, comme ça je vois le compteur de vitesses. Au milieu, c’est grand-mère et de l’autre côté, ma sœur avec ‘Biscuit’ sur ses genoux. Bien sûr, les Duchemin partent devant.
Finalement, nous n’allons pas dans la location que mon père avait trouvée à Saint-Cast à un prix intéressant. « C’est pas une location pour des commerçants comme nous »! Avait dit la mère Duchemin. Ensuite, elle avait ouvert un catalogue et mis son doigt sous une annonce : « Magnifique location à cents mètres de la mer ».
Regardez-moi cette villa, ça c’est une location qui a de la classe ! Et en plus elle est encore moins cher que la vôtre ».
Ma mère avait fait : « oh ! »
Mon père avait haussé les épaules et avait répondu : « Comme vous voulez » !
On quitte Paris doucement car ça bouchonne. Duchemin est juste devant nous, voilà deux fois qu’il passe son bras par la fenêtre et l’agite en direction d’un automobiliste qui arrive à sa gauche. Il hurle.
--- Eh ! t’as pas priorité ! où qu’t’as eu ton permis !
Mon père est plus calme, c’est plutôt ma mère qui cause, elle arrête pas de ronchonner.
--- Tu te rends compte à quelle heure on va arriver en Bretagne à cette vitesse !
--- Tu sais bien que c’est tous les ans la même chose, répond mon père.
--- Quand même ! Y’a de plus en plus de voitures ! dit ma mère, dans quelques années, on ne pourra plus rouler dans Paris.
--- Ah ! Tu serais bien avec Duchemin, toi, toujours à râler !
--- Moi, je dis ça, c’est surtout pour maman, à son âge !
Moi, j’aime pas les disputes, et comme je sens que ça monte, je demande à papa d’allumer l’autoradio, puisque nous en avons un.
Je dis merci à Gilbert Bécaud, grâce à lui, la discussion s’interrompt.
--- Eux, ils ont pas de radio, leur voiture elle est moins bien que la nôtre ! Hein papa.
--- Dis jamais ça gamin, tu vas bousiller nos vacances!
--- Moi, ce que j’aime pas à leur voiture, dit ma mère, c’est la couleur. Noir ! Comme un corbillard ! Tu trouves pas que ça fait deuil ?
Maintenant, nous avons Paris derrière nous, la circulation est encore chargée, mais ça roule. On suit Duchemin, les jumeaux ont l’air de faire un de ces souks à l’arrière ! Je parie qu’ils vont s’en prendre une au premier arrêt. Chez nous, c’est calme, surtout grand-mère, pour une fois, elle ne ronchonne pas. Mon père, il dit qu’elle est sourde comme un pot, c’est peut-être pour ça ? Biscuit est sage aussi, il est sur les genoux de ma sœur et ne bouge pas un poil.
--- Je crois que Duchemin, il a un problème avec sa voiture, dit mon père. On dirait qu’il est crevé, sa voiture penche d’un côté. Tiens ! Là il y a un parking, je vais lui faire des appels de phares pour qu’il s’arrête.
--- C’est vrai, t’as raison, dit ma mère, ça penche drôlement du côté de la mère Duchemin!
Duchemin et mon père s’arrêtent et tout le monde descend des voitures
--- Votre voiture elle penche, dit mon père, vous seriez pas crevé ?
--- Crevé ! Répond Duchemin, étonné. ( Comme si la voiture de Duchemin elle pouvait crever ?)
Ils regardent ensemble les quatre roues, rien d’anormal. Alors, ils s’accroupissent tous les deux derrière la voiture, penchent la tête, se déplacent, se relèvent … non, la voiture ne penche pas.
--- De quel côté qu’elle penchait ? Demande Duchemin.
--- Du côté de Janine, dit mon père, et il ajoute imprudemment, c’est peut-être qu’elle est trop chargée d’un côté ?
--- Vous allez quand même pas dire que c’est moi qui la fait pencher ? dit la mère Duchemin.
Mon père essaie de se rattraper.
--- Non, je veux dire que les bagages sont plus lourds d’un côté, dit mon père.
N’empêche ! Ma sœur a le sourire aux lèvres, ma mère joue l’hypocrite avec un : « Oh, quelle idée Arlette ! » Moi, je me retourne et pouffe de rire. Comme d’habitude, Grand-mère qui ne comprend rien à la situation tente de donner son avis.
--- Il a pas de roue de secours, Duchemin ? dit elle.
--- T’as encore rien pigé maman, il est pas crevé !
--- Misère ! dit Grand-mère, on a oublié mes perruches, faut qu’on retourne !
--- Mais non, belle maman, dit mon père, je les ai vues, elles sont sûrement dans le coffre.
--- Qu’est-ce que vous dites, Maurice ? Vous avez mis mes perruches dans le coffre de la voiture ! Mais elles vont mourir étouffées !
--- Oh non ! Grand-mère, y’a pas de danger qu’elles s’étouffent, dis-je, elles sont sur la galerie.
--- Comment !Qu’est-ce que t’as fait gamin ? T’as mis mes perruches sur le toit de la voiture ! Mais c’est criminel ! Faut me les descendre tout de suite.
Moi, je croyais bien faire en les mettant sur le toit, les perruches, ça aime l’air. En tout cas, ça ne plaît pas à Grand-mère. Je grimpe donc sur le toit, je descends la cage et la lui donne.
--- Quelle horreur ! dit Grand-mère, mes pauvres petites, elles ont perdu la moitié de leurs plumes !
--- Faut pas exagérer, dit mon père, et puis… des plumes ça repousse.
Ca y est, ça se gâte, c’est reparti, la guerre est déclarée entre mon père et grand-mère. Tout ça à cause des perruches.
--- Puisque c’est comme ça, je ne monte plus avec vous, je continue dans la voiture des Duchemin, dit Grand-mère. Puis elle ajoute : « Qui n’aime pas les bêtes n’aime pas les gens »! Voilà ! Bon je vais faire une petite commission dans le bois, je reviens et je repars avec Duchemin.
--- On est à peine partis que ta mère commence à me les briser, dit mon père. On aurait mieux fait de la laisser à Paris ; les voyages, c’est plus de son âge !
Duchemin a levé le capot de sa voiture et met sa main contre le moteur.
--- Vous avez vu Maurice ! dit Duchemin, ça chauffe même pas ! Une sacrée mécanique !
--- Oui, dit mon père, mais moi, je vais repartir, il faut que je m’arrête pour faire le plein, vous me rattraperez.
Nous voilà donc repartis en laissant grand-mère aux Duchemin. C’est pas marrant, mon père et ma mère se font la gueule et ma sœur est plongée dans un magazine. Les jumeaux, eux ils ont de la chance, ils sont jamais tout seuls.
Mon père s’arrête pour mettre de l’essence, il commence à faire chaud alors je bois un grand verre de limonade.
--- Papa ! Regarde ! Les Duchemin qui nous dépassent. Ils vont vite.
Les jumeaux se bagarrent à l’arrière, ils font un tel bazar ! Quand je pense que grand-mère est avec eux, la pauvre, je la plains !
--- Arrête-toi, Maurice ! On va récupérer maman, dit ma mère.
Mon père fait un appel de phares à Duchemin qui se gare dans l’herbe, sur le bas-côté. Mon père se met juste derrière et maman descend.
--- On va reprendre grand-mère, dit-elle à Duchemin.
--- Grand-mère ? Mais elle est pas avec nous ?
--- Comment ! dit ma mère, elle est où alors ? Maurice ! On a oublié Grand-mère !
Je suis certain que mon père s’est retenu pour ne pas dire : « c’est pas une grosse perte » ! Mais, il s’est retenu.
--- On a perdu grand-mère ! On a perdu grand-mère chantent les jumeaux en cœur.
--- Vous, la ferme ! dit Duchemin, je vous en retourne une !
--- Monte, gamin ! On retourne chercher grand-mère, dit mon père.
--- Tu crois qu’on va la retrouver Papa ?
--- Oh, pour ça je ne me fais pas de souci, y’a pas de risque qu’on la kidnappe. Et puis, ta grand-mère en a vu d’autres, mais ce que je sais, c’est qu’elle va pas être de bonne humeur !
--- C’est de la faute des Duchemin, Papa, pourquoi ils l’ont pas prise dans leur voiture ?
--- Si ta grand-mère n’a rien dit, comment qu’ils pouvaient deviner ?
Papa profite que maman n’est pas là pour pousser la voiture au maximum, le compteur marque cent trente !
--- Papa ! Regarde, c’est Grand-mère !
Grand-mère est plantée sur le bord de la route, un foulard sur sa tête et sa cage à la main. Dès qu’elle aperçoit notre voiture, elle agite sa main comme un métronome.
--- Ca, je ne suis pas prêt de l’oublier Maurice! Me laisser ici, en pleine campagne ,toute seule et en plein soleil! Une heure de plus et j’étais rôti comme un poulet !
--- Tas eu chaud Mamie ? dis-je,
--- Mon pauvre gamin, ton père m’aura tout fait…
Mon père ne relève pas, mais il y a des moments, grand-mère, elle est vraiment insupportable.

Le voyage se poursuit, Grand–mère est de nouveau avec nous et la tension n’est pas encore retombé. A midi, on fait une pause. Maman avait préparé des sandwichs au jambon et au saucisson pour tout le monde. Mon père veut ouvrir sa bouteille de vin et Duchemin la sienne. Résultat, ils ouvrent les deux bouteilles. Duchemin, il dit : « Quand on mange, on peut boire, ça éponge ». La mère Duchemin et ma Mère ne sont pas du même avis.
--- Si je ne peux même pas boire un verre en vacances ! dit Duchemin.
--- Quand on conduit, faut avoir les idées claires, dit ma mère.
--- Mais j’ai les idées claires, Janine !
--- Quand on a les idées claires, on oublie pas maman au bord de la route, dit ma mère !
Comme il y a encore pas mal de route à faire, on ne traîne pas trop. Duchemin est bien rouge, surtout son nez. Mon père fixe la route d’une façon bizarre comme s’il était myope. Grand-mère a mis sa cage sur ses genoux, elle contemple ses perruches et dit : « Mes pauvres petites » ! Biscuit, assis sur les genoux de ma sœur, semble apprécier le paysage.
Dans la voiture, il fait une chaleur épouvantable. Les quatre vitres sont ouvertes. Devant nous, la voiture de Duchemin penche toujours autant. Les jumeaux ont trouvé un nouveau jeu, ils font des pieds de nez et tirent la langue à chaque voiture qu’ils croisent.
Nous roulons tout l’après-midi, sans presque nous arrêter et en soirée, nous approchons du but.

--- Ca y est on est en Bretagne! dit mon père, en nous faisant remarquer le panneau : « La Bretagne vous souhaite la bienvenue » !
--- J’espère que Duchemin il va pas tourner deux heures avant de trouver la location, comme l’année dernière. Dit ma mère.
--- Duchemin, il sait pas lire une carte et il veut toujours rouler devant, dit mon père, c’est à chaque fois pareil.
On tourne un peu dans la campagne, Duchemin s’arrête et demande sa route à une personne qui semble être de la région. On roule encore un quart d’heure et on s’arrête. Tout le monde descend de voiture.
Face à nous, une superbe villa ! Monsieur et Madame Loarec, est-il écrit sur la boite aux lettres. C’est bien là ! La mère Duchemin a un sourire jusqu’aux oreilles et reste en extase devant la villa.
--- Tu te rends compte de la belle location, Duchemin ! dit-elle à son mari.
Effectivement, c’est une magnifique demeure, mais une chose me semble étrange, où est la mer ? On devrait la voir, la mère Duchemin avait dit : « la location est à cent mètres de la mer !
--- Regarde ce portail en fer forgé, et tous ces hortensias, que c’est beau ! dit la mère Duchemin.
Une femme nous a vu, elle se dirige vers nous, ouvre le portail et nous demande si nous avons fait bon voyage et si nous n’avons pas eu trop chaud. La mère Duchemin s’avance en se tortillant dans sa petite robe ridicule.
--- Ce fut un excellent voyage, dit la mère Duchemin.
--- Sauf qu’on avait perdu grand-mère, dit l’un des jumeaux.
--- Tu vas la fermer ! On t’a pas sonné, dit Duchemin.
--- Vous verrez, vous allez vous plaire dans votre location, dit la femme, nous l’avons refaite l’an dernier.
--- Oh ! Mais cette villa nous convient parfaitement, dit la mère Duchemin, cela correspond à notre standing de vie, nous sommes d’importants commerçants parisiens.
--- Je ne comprends pas ? dit la femme. Vous dites ? Quelle villa ?
La femme ouvre le portail.
--- Je sors ma voiture et vous me suivrez jusqu’à votre location, dit la femme, ce n’est pas très loin.
--- Mais ! je ne comprends rien ! dit la mère Duchemin, je croyais que la location c’était ici ?
--- Ah non ! dit la femme en souriant, votre location c’est au bord de la mer !
--- Mais où avais-je la tête ? dit la mère Duchemin.
La femme part devant, Duchemin suit derrière et mon père ferme la marche. Nous parcourons quatre à cinq kilomètres sur une route de campagne, puis nous bifurquons dans un chemin de terre. Les trois voitures soulèvent un nuage de poussière énorme. Ca secoue de plus en plus et de hautes herbes bordent le bas-côté. Sans prévenir, les voitures s’immobilisent, avec la poussière on n’y voit rien mais deux espèces de baraquements délabrés se découpent sur l’horizon. Nous descendons de voiture.
--- Nous sommes perdus ? Demande la mère Duchemin.
--- Non ! Répond la femme d’un air étonné, c’est votre location, regardez comme c’est rustique, comme ça sent bon la campagne !
--- Vous n’allez pas dire que c’est ça notre location ! dit la mère Duchemin. C’est pas une maison ça, c’est une cabane.
--- Mais vous avez tout le confort, madame. Nous avons même l’électricité depuis l’an dernier.
--- Et la mer ? Sur votre annonce, c’est écrit que la mer se trouve à cent mètres.
--- Mais la mer est à cent mètres, madame, suivez-moi.
Nous enjambons des broussailles garnies de piquants, passons à côté de trous remplis d’une eau sale et puante et enfin nous apercevons la mer.
--- Mais c’est pas une plage, c’est de la boue ! dit la mère Duchemin.
--- J’ai écrit à cent mètres de la mer, pas de la plage ! Vous ne pensez quand même pas avoir une location à cent mètres de la plage à ce prix-là ? Si vous vouliez une belle plage avec beaucoup de monde, fallait aller à Saint-Cast. Mais vous verrez, ici vous serez au calme. Et en plus, vous ne serez pas seuls, demain j’ai une famille qui s’installe dans la maison d’à côté.
Biscuit revient dans un état épouvantable, le pauvre s’est enfoncé dans la boue jusqu’au cou. Ma sœur n’est pas contente, elle dit qu’il faut le nettoyer et que la pauvre bête aurait pu disparaître dans cette vase noirâtre.
La femme exige la totalité de l’argent de la location et repart.
--- Vous vous rendez compte, Janine ! dit la mère Duchemin, On ne pourra jamais loger ici !
--- Tous comptes fait, dit Duchemin, on aurait peut-être mieux fait de prendre la location de Maurice à Saint-Cast ?
( à suivre)

Mes écrits et dessins : http://bokay.over-blog.org/


















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