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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2016-02-08 | [This text should be read in francais] |
Je ne connais pas les ports d’attache des autres, mais moi, je mʹattache en titi, Ă l’esprit d’un peuple, Ă travers son humour et, surtout, ses expressions de souche, qui viennent tout naturellement de lʹair du temps.
QuĂ©bec est un pays - Ă®le (les QuĂ©bĂ©cois tiennent Ă ce quʹils soient reconnus comme Ă©tant une nation distincte au sein du Canada) oĂą vivent des Canadiens de langue française, dans un ocĂ©an anglophone, sur le continent nord-amĂ©ricain. Le français au QuĂ©bec, cʹest un bijou dʹexpressivitĂ©, chaque expression est une vraie histoire, derrière laquelle, une autre mène sa vie pour que la langue quĂ©bĂ©coise rĂ©siste et enrichisse la communication de chaque jour. Lʹaccent, comme les expressions en soi, donne au français du QuĂ©bec une saveur et une particularitĂ© uniques au monde francophone. Chacune de ces expressions est un prĂ©cieux hĂ©ritage des ancĂŞtres et de tout ce monde y arrivĂ© pour se bâtir une nouvelle vie. On trouve, dans le langage de chaque jour, des noms (un abreuvoir – fontaine pour boire; du foin – de l’argent; des barniques – lunettes; une broue – une bière), des actions (s’accorder comme chien et chat – se chicaner tout le temps; avoir les yeux dans la graisse de bines – regard amoureux, rĂŞveur), des mets de la cuisine traditionnelle, dont le plus populaire, c’est la poutine – frites avec sauce et fromage en grains. Il y a aussi beaucoup d’emprunts aux langues amĂ©rindiennes (carcajou – blaireau du Labrador; ouananiche – le petit Ă©garĂ©, saumon d’eau douce de la rĂ©gion du Saguenay), des anglicismes en abondance (baquer – donner son appui, son accord; une cĂ©dule – un horaire; canceler – annuler), des mots mĂ©tĂ©o (il mouille – il pleut; il fait frette – il fait très froid), des petits mots doux (mon pitou, ma pitoune, mon minou, ma minoune, mon coco, ma cocotte, mon pitchounet, ma pitchounette)... Bien sĂ»r, les insultes ne manquent pas (niaiseux, cave, Ă©pais, baveux, ti-cul, crottĂ©... et, mettre “maudit” devant ces insultes, en augmente l’effet; il y a encore les lĂ©gendaires sacres, des durs et des doux, mais tous font appel au vocabulaire religieux. VoilĂ quelques-uns: des durs – crisses, tabarnaque, esti, calvaire, câlisse, ciboire, viarge et... des combinaisons pour un meilleur dĂ©foulement: osti de câlisse; on peut aussi les sanctifier, commme, par exemple - saint-ciboire; des doux: tabarnouche, calvasse, batèche, cibolaque, christie, sacramouille... Pour les Ă©trangers, ces mots peuvent paraĂ®tre plutĂ´t inoffensifs et rigolos, mais, entre les QuĂ©bĂ©cois, elles peuvent ĂŞtre très insultants, au risque de recevoir une claque sur la yeule. En 1988, au QuĂ©bec, a Ă©tĂ© fondĂ©e l’École nationale de l’humour qui, depuis, a diplĂ´mĂ© plusieurs gĂ©nĂ©rations d’artistes, interprètes et crĂ©ateurs de marque de la culture contemporaine quĂ©bĂ©coise... en 1983, respectivement en 1985, Ă©tait crĂ©e le festival Juste pour rire; cette “formule” artistique a Ă©tĂ© empruntĂ©e par les EuropĂ©ens de langue française, ainsi que par les anglophones du Canada – Just for laughs. Ă€ ce Festival est attachĂ© un autre genre de spectacle d’humour, l’Impro, un vrai rĂ©gal d’humour improvisĂ©. C’est bien dans ces spectacles que les expressions si colorĂ©es (du langage et de l’accent) prennent une place très active dans la communication. Chaque numĂ©ro est une histoire, que l’artiste nous fait croire qu’en Ă©tant son propre vĂ©cu, ou tout se passe dans la vie de tous les jours... on s’y reconnaĂ®t souvent... il n’y a pas de mĂ©chancetĂ©, il y a juste pour rire... On rit de tout, mais pas Ă tout prix. Il n’y a pas de tabous... on rit de la politique, de la vie de couple, des “enfants dans la famille”, des rĂ©clames sur les boĂ®tes de... cĂ©rĂ©ales, par exemple, des personnages religieux, de la bĂŞtise humaine; il y a de l’humour philosophique, du (de la) travesti(e), de l’humour sur la “dernière technologie”, sur les riches ou sur les pauvres, sur la sexualitĂ©, sur l’école; on rit des migrants, on rit de soi-mĂŞme, on rit en “jeu de mots”, on rit de toutes les facettes du caractère et de la condition humaines... il y a mĂŞme de l’humour noir... et il y a une expressivitĂ© morale dans les textes humoristiques, sinon, le “numĂ©ro” n’atteint pas son but: rire parce qu’on a compris que... Le monde entier est un théâtre, Et tous les hommes et les femmes seulement des acteurs; Ils ont leurs entrĂ©es et leurs sorties, Et un homme dans le cours de sa vie joue diffĂ©rents rĂ´les...
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