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D\'une mère à sa fille
poetry [ ]

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by [Mexicanu ]

2008-07-16  | [This text should be read in francais]  

Literary Translation - Translations of classic and original poetry and other materialsThis text is a follow-up  | 



Je n'ai jamais entendu tes prières
Ni regardé les dessins dont tu étais si fière
Toute la journée au bureau, à la lessive, au fourneau,
Tenir la maison était un lourd fardeau.

Le soir, je te bordais, vite fait, t'embrassais
Et partais me coucher, fourbue, harassée...
Tu aurais aimé que je reste là, près de toi,
Et que dans tes boucles, je pose mes doigts

Tu aurais aimé que je te lise une histoire,
Mais ton beau livre n'est jamais sorti de l'armoire...
Je n'ai pas su goûter ces instants précieux,
Où nous aurions pu avoir tant de bonheur nous deux.

Tu as grandi là, à côté de moi,
Jour après jour, mois après mois-
Je n'ai vu tous ces changements
Qu'à la taille de tes vêtements.

Chaque fois que tu voulais me parler,
Je disais:”Je n’ai pas le temps, demain!“
Mais maintenant tu t’en es allée
Et mes jours sont devenus vides et sans fin

Les années ont passé...Aujourd’hui j’ai du temps,
Mais il est trop tard...Tu n’es plus la maintenant...
Ta chambre vide attend ton retour,
Et le livre d’histoires est sorti, à présent.

Pendant mes longues siestes je ferme les yeux
Et j’essaie de refaire le chemin en arrière...
Je t’imagine jouant, criant...
Je te presse contre moi remets de l’ordre dans tes cheveux.

Puis je me réveille seule dans cette maison,
Devenue désormais une tombe, une prison...
Tu es partie, sans un mot, sans dire où tu allais,
Je n’entends plus ton rire ni le bruit de tes pas dans l’allée

Si tu savais combien j’ai de la peine
Tu reviendrais pour que je te dise: “Je t’aime!”
Ma fille toi dont je suis si fière,
J’ai honte de n’avoir point su être...Une Mère.
























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