HOMMAGE

J'entends le silence des choses qui te nomment
Dans l'expiation des heures
L'intuition fait fleurir les chimères

Je perçois le caractère transitoire de l'existence
Le regard s'éloigne sur la cartographie du rien
L'éveil de la conscience m¹éveille
La réalité périssable s'envole vers les cendres
Il me reste le souffle des rêves pour ressentir l'humain

Quel est le sens de la vie ?
Seule la mort réconcilie l'homme et le rien !

Dans l'expiration des heures
Vivre jusqu'à la dernière illusion
Est une belle chimère :
pour aller dormir au pays de minuit
Là-bas, où se défont toutes les chaînes !

J'écrirai à coeur ouvert entre lumières et ténèbres
Je décrypterai le langage de ta peau
Afin d'annoncer la résurrection du mail
L'encre retracera le chemin parcouru
Dans ce pays de minuit, patrie des émotions

Je défendrai le drapeau des nostalgies
Pour redécouvrir la révolution !
Mes yeux seront témoins des sans peine
Et mon sang
Naviguera sur tes veines parfumées d'existences parallèles

Tu seras le dernier frémissement de ma peau
Tu seras la grâce
D'une prière écrite sur les murs de mon âme

J'entends le silence des choses qui te nomment
Un éclair de ta vie a traversé le néant
Il me reste quelques souffles de joie
Qui me permettent de caresser le ciel des blessures d'absences

La lumière n'est pas éternelle
Les cicatrices non plus
Seul le néant
Et le silence des choses qui te nomment...


Oh, FEMME !

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Hommage
c'est un poème inédit
pris de "L'exil de la Cigogne"
Tous les droits réservées
Luis Del Rio Donoso
Paris, France